Des bribes de vie, car on apprend de tout et de tous

Tout le monde a une obsession. Aussi profond soit elle, enfouie dans les méandres de notre esprit , elle nous suit, guide nos pas, et coordonne nos réactions. Prenons le cas d’une personne témoin obsédée par une seconde personne « but » 

« Avoir la chance de se trouver en la compagnie d’une personne que l’on aurait tendance à trouver réconfortante, apaisante, et intrigante est de  nos jours à la portée de tous. Pensez, osez, agissez »

Une personne m’obsède quand je peux par défaut prétendre m’intéresser à chacun de ses gestes, chacune de ses réactions, et vouloir l’étudier, afin de mieux lui plaire. L’exemple de cette belle étrangère brune qui hante mon esprit depuis le premier regard involontaire que nous avons échangé est le meilleur que je puisse avoir à donner. Mon sourire béat à la vue du sien m’a premièrement fait réagir. Je me sentais mal de l’inviter, je n’osais pas insister, mais le temps n’était ni au défi, ni aux regards indifférents échangés. Je gagnais un autre sourire, qui me fit presque vaciller. De fil en aiguille, la soirée n’en étant qu’à son commencement, la conversation s’engageait, et je restai en conflit avec moi-même, feignant parfois l’ivresse et tentant d’oublier cette situation dans laquelle j’étais en me distrayant l’esprit,  valsant entre les filles, et invitant les premières inconnues à ma table. Mais elle m’intriguait, et je cherchais à en savoir plus d’elle, en mesurant ses paroles du mieux que je le pouvais, tout en essayant de paraitre une autre personne que celle que l’on connaissait, et je me rendais compte que je ne voulais pas rater cette chance . Je buvais un peu plus et essayait d’oublier. Je me voyais déjà avec elle à mon bras, fier de ce cadeau. Lorsque je la revis, elle était plus belle que jamais. J’essayais d’en apprendre le plus que je pouvais, je la regardais, gardant parfois en tête certains de ses regards. Je me sentais gêné du fait qu’une des personnes présentes était une de mes plus proches fréquentations, et me voyait agir de la sorte, si peu naturellement, mais « foutu pour foutu », je décidais de me donner les chances d’intéresser cette perle rare, sans malheureusement aucun vrai succès. Je me retrouve tiraillé, le corps d’un libertin, et l’esprit d’un obsédé. Aujourd’hui je pense à elle et je me demande si j’ai vraiment mes chances. Je ne sais pas si mon passé est le meilleur de mes atouts, et si la personne que j’aspire à devenir en sa présence est un but à me fixer, je m’emballe à chacune des pensées que je lui consacre, et je me demande si finalement, je ne peux pas être, moi aussi, un homme comme beaucoup d’autres, et arrêter de me démarquer.